Nous connaissons l’Inde comme un immense pays aux traditions séculaires et colorées. De la fête de Holi jusqu’aux habits des hommes et femmes, tout y semble multicolore et chaleureux. Ce sens de la couleur se retrouve notamment dans un art du fil hérité du passé, et qui se perpétue dans les villages bengalis. Des femmes se rassemblent pour y pratiquer une forme de broderie historique, qui servait à l’origine à ravauder d’anciens saris et vieux tissus indiens. Aujourd’hui, le kantha se décline en superbes couvertures et vêtements artisanaux de toute beauté, brodés et matelassés dans des étoffes chamarrées. Découvrez le kantha, entre art et technique, et notre collection de vestes en provenance de l’Inde magique !
La technique du kantha, entre broderie et recyclage
Le kantha (ou khanta) désigne à la fois un magnifique tissu indien multicolore et joyeux et l’art de son assemblage et de sa broderie à la main. Né au Bengale et au Bangladesh où il est encore pratiqué aujourd’hui, il donne naissance à des pièces textiles uniques chargées de sens et d’histoire !
La technique du kantha est, à l’origine, destinée à l’assemblage de vieux saris, ces longues tuniques traditionnelles des femmes indiennes. En Inde, pays rongé par la pauvreté, il n’est pas question de jeter ses vêtements usés. Ces saris auxquels les femmes tiennent ont donc droit à une seconde vie, rendue possible en utilisant le point kantha. Ce point de broderie, un simple point avant, sert ainsi à réunir différents morceaux et plusieurs épaisseurs de tissus colorés. Mi-cousues, mi-brodées, les étoffes sont assemblées à la manière d’un patchwork puis matelassées et deviennent bien souvent couvertures et jetés de lit. Un travail de longue haleine et de patience, qui demande plusieurs mois avant d’aboutir à des pièces uniques et merveilleuses.
La technique du kantha indien rappelle d’ailleurs le quilt ou quilting, dont il semble être issu, et le boutis que l’on retrouve traditionnellement dans le Sud de la France. Mais avec cette explosion de couleurs propre à l’Inde qui donne au tissu indien sa beauté et sa singularité !
Le kantha indien, un art ancestral
Le kantha indien est loin d’être un art récent. Bien au contraire, l’arrivée des tissus et vêtements industriels a freiné l’essor de cette tradition perpétuée par les femmes des villages bengalis.
Si la broderie kantha semble exister depuis des siècles, elle se développe avec la popularisation du tissu Khadi. Ce textile naturel, fait de soie, de coton ou de laine, est filé à la main à l’aide d’un rouet. Et c’est Gandhi, père spirituel de l’Inde, qui dans les années 20 encourage la population à tisser elle-même ses propres étoffes. Une façon de rendre au continent indien son autonomie économique, sans dépendre de l’industrie textile britannique.
Les femmes des villages se mettent alors à broder au point kantha sur leur propre fabrication de tissus. Leur technique évolue et, d'artisanat simple et pratique, le kantha se fait peu à peu véritable œuvre d’art : ce sont de magnifiques motifs floraux, animaliers, mais aussi des saynètes et histoires touchantes qui sont brodées sur des tissus neufs. Les étoffes sont aussi teintes ou décorées de motifs au blockprint. Les brodeuses créent durant de longues heures de superbes châles, et des dupattas (écharpes longues) ornés de points multicolores. Certaines pièces décoratives sont même exposées dans des musées, témoignant de la richesse du patrimoine indien et du savoir-faire ancestral des brodeuses.
La broderie kantha comme moyen d’émancipation des femmes
La broderie kantha n’est pas seulement un magnifique art du fil ou une technique de couture servant au recyclage de saris usés. Broder châles, étoles, couvertures ou dupattas représente, pour des villageoises indiennes vivant souvent dans la tradition et la pauvreté, un moyen d’émancipation nécessaire. Leur savoir-faire textile unique est soutenu par l’ONG She India. Une fondation qui veille à ce que les femmes indiennes soient formées à cette technique de broderie à la main, puis rémunérées de la vente de leurs pièces en tissu kantha à l’étranger. Cette ONG, fondée par Shamlu Dudeja et basée à Calcutta, permet ainsi à ces talentueuses brodeuses d’améliorer leurs conditions de vie ainsi que celles de leurs enfants. Broder ensemble est enfin vecteur de rencontres, de partage de culture entre communautés indienne et musulmane, et de reconnaissance sociale.
Des vestes en kantha uniques et singulières chez Ginandger
Chez Ginandger, notre amour de l’Inde multicolore et de ses pierres inspire chacune de nos collections de bijoux. Notre dernière née, la collection Holi, est un hymne à ce qui fait la joie et la singularité de cette célébration des couleurs… Mais saviez-vous que nous vous proposions aussi des vêtements uniques et artisanaux brodés en tissu kantha, en provenance de notre pays de cœur ? Nos kimonos et vestes en kantha sont assemblés tels un patchwork et matelassés au point droit grâce au travail manuel minutieux de brodeuses indiennes. Leurs teintes chatoyantes, toutes différentes et singulières, réhaussent et subliment vos tenues les plus simples. De magnifiques pièces d’artisanat et un vêtement qui ne vous quittera plus durant la belle saison.
L’art du kantha est à l’image de l’Inde : coloré, joyeux et empreint de traditions ancestrales. Une discipline qui nous enseigne que l’on peut créer de la beauté à partir de presque rien et que chaque morceau de tissu est un bien précieux qui doit être honoré. Ginandger tenait à rendre hommage au kantha à travers sa collection de prêt-à-porter. Offrez-vous des vêtements multicolores et originaux que vous serez la seule à arborer, pour un style unique. Nous sommes heureux de vous faire voyager en terre indienne !
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